Mythistoria
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Courbet, le Chien, le Chêne et le Raisin

Synopsis

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​Pour commencer, nous est tracé l’historique du petit séminaire, puis de la « pension » d’Ornans, à l’époque de Gustave Courbet qui le fréquente, établissement situé à proximité de sa maison natale (Musée actuel). Celui-ci était dirigé par des professeurs aux idées sociales avancées et influencés par Lamennais. C’est là que l’adolescent rencontre au début des années 1830, Maximin Buchon de Vuillafans, futur écrivain et poète : naîtront entre les deux une amitié et une réflexion sociale inscrites dans la durée.
Il y trouve aussi son cousin (même grand-père Oudot !), Paul Félix Gustave Bastide, qui deviendra prélat du pape et choisira plus tard pour sépulture, à Maisières, la chapelle de Notre-Dame-du-Chêne, nouvellement érigée et inaugurée en 1869, après une souscription et première pierre posée en 1863, un an donc après que Courbet a commenté, avec des dessins, à l’exposition de 1868 à Gand, sa peinture controversée de cette année 1863 « le Retour de la Conférence » : nous sommes à huit cents mètres de la propriété de ses amis Ordinaire, où il séjournera souvent, face à la maison natale de la « Voyante » de Notre-Dame, Cécile Mille, au lieu-dit « le Chavot » …

1 - Maison Natale et Petit Séminaire d’Ornans
2 - Courbet « Chien » ou « Le Pèlerin Cynique »
3 -
Les « Nymphes du Chêne »
4 - Récit des Apparitions de Notre-Dame-du-Chêne à Cécile Mille de Maisières et premières analyses des sociétés religieuses et secrètes
A. La Société religieuse dans la Vallée de la Loue, après la Révolution
B. Le Bouillonnement du Feu Initial (Mythologies antiques) des Charbonniers - Carbonari
C. Frères ou Cousins – Les Ventes des Bons Cousins Charbonniers
D. Germen > Germanus > Germain ou la « Greffe Taillée » du Renouveau
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E. Le Bois Flotteur
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​Durant cette période du séminaire - pension, deux faits marquants influenceront définitivement la « Vie », l’« Expression picturale et littéraire », et le Comportement du « Peintre » Gustave Courbet.
Tout d’abord son initiation à la « Peinture », dont l’enseignement inscrit au programme, au même titre que les Lettres, les Mathématiques ou la « Mythologie » est assuré par le « Père Beau », un laïc, dont on vient de découvrir de nombreuses œuvres exaltantes, influencé par la « Mythologie Chrétienne » propagée par la Légende Dorée ; ce professeur va le peindre, en 1837, sous les traits de Saint Vernier, adolescent martyr de la vallée du Rhin, vénéré dans des confréries très anciennes et influentes, dont celle rayonnante des « Vignerons » de la Vallée de la Loue.
Dans cette œuvre apparaît un environnement où, avec les trois éléments suggérés, Terre, Ciel, Cavités souterraines, les symboles abondent, symboles qui seront assimilés et repris à l’envie plus tard par  l’adulte Courbet, à savoir le « Chien » qui alerte et protège de la mort, comme le « Roquet » du « Pèlerin » Saint Roch de Montpellier (à rapprocher de la « Rencontre »), canidé volontiers psychopompe (« cf. « l’Enterrement à Ornans »), le « Chêne » aux glands nourriciers comme du pain, aux racines profondes et à la frondaison « céleste » liée aux mythes gaulois, le « Raisin », dont le jus, dans les religions antiques, y compris chrétiennes, deviendra Nectar et Boisson des dieux et les outils d’exploitation de la Terre - Mère.
Ensuite l’amitié avec Maximin Buchon qui se concrétise par une œuvre notoire pour toute la carrière du peintre d’Ornans, œuvre qui pourtant n’a pas été analysée jusqu’à maintenant, voire a été soumise à une fausse interprétation amplement répétée. A l’issu de ses humanités, en 1837, Maximin compose et édite en 1839, Les Essais Poétiques : pour l’Essai III, titré « La Vierge du Vieux Chêne », Gustave Courbet, signe une lithographie illustrant ce poème épique racontant les derniers échanges entre un fils conscrit au départ pour la guerre et sa « Mère » à genoux au pied du « tronc » d’un « Vieux Chêne » creux - éventré en « Triangle », invoquant la statue de la « Vierge – Mère » qui se trouve à l’intérieur de l’arbre.
Ce triangle est évocateur de sociétés secrètes, telle, existante sur tout le territoire forestier et agricole de Franche-Comté, celle des « Gens des Bois », des Bons Cousins Charbonniers, fréquentée aussi  par des notables, par exemple par la famille Pasteur à Arbois, aux rituels proches de la franc-maçonnerie, porteuse de nombreux messages sociaux, voire révolutionnaires, tout en restant chrétienne, à l’origine de celle des Carbonari, dont Courbet fréquentait certains membres jusqu’à les peindre tel l’« apôtre de Fourier », Jean Journet. Cette société (bien moins secrète !) de nos jours pratique encore les rites « Charbonniers » et le « creusement » des troncs de Chêne, pour y placer une statue de la Vierge, notamment en Forêt de Chaux, dans la basse vallée de la Loue.
Cette lithographie de jeunesse est cependant déterminante pour comprendre l’attitude future de Gustave Courbet, le « Chien - Cynique » par excellence, à la manière antique de Diogène dans sa niche - tonneau ou de l’empereur Julien l’Apostat, marqué par l’ésotérisme : le peintre, tout anticlérical qu’il soit devenu, garde un esprit religieux comme une signe indélébile, en conservant dans sa peinture, au pire des moments, une dévotion toute particulière à la fois à la « Vierge au Raisin » et au « Chêne Bénit » (selon Proudhon) de Maisières qui l’a enfermée un temps dans son tronc sacré puis l’a révélée.
Nous sommes en 1803 : un récit complet est donné de cette manifestation divine selon les croyants, où la statue d’une « Vierge au Raisin », cachée par les années, se révèle, le jour de l’Assomption, d’abord à la jeune Cécile Mille, puis à son père Antoine, « vigneron » près de là, à la Malcôte, et enfin à un vannier venu comme par hasard de la « Forêt de Chaux ».
Bizarrement cette association « Vierge-Mère – Chêne – Vigne » se retrouvera en l’église de Saules, dans deux peintures encadrant le « Saint-Nicolas » (dont le légendaire souligne les rites païens omophages ; par ailleurs très vénéré par les « Gens des Bois », et les « Bons Cousins Charbonniers » comme Patron des mariniers et flotteurs de bois) de Gustave Courbet, peintures placées dans le chœur restauré à la même époque par Victor Baille, son ami, peintre lui-même : nous y voyons d’un côté Saint Vernier, de l’autre Saint Isidore, tous deux protecteurs des récoltes de la Terre – Mère, priant devant un « Chêne » où apparaît en son cœur tout fleuri selon les rites encore existants, la statue d’une « Vierge à l’Enfant ».

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C’est ainsi que nous arrivons à la peinture de 1862-63, détruite à ce jour, du « Retour de la Conférence » où apparaissent dans les copies et la photographie, les mêmes thèmes et symboles à la fois religieux et mythiques, notamment le « Chêne de Notre-Dame » de Maisières, avec sa « Vierge - Mère » rayonnante dans son tronc, et en arrière plan les « falaises » bien-aimées du peintre, face à une scène de fin d’orgie « dionysiaque ». 

Le spectateur de l’époque est alors violemment agressé par ce qu’il découvre, comme les personnages priant au pied de l’arbre bénit : les Curés, à la sortie d’une « Conférence », qui a pu avoir pour objet la souscription en faveur de la construction d’une chapelle – mémorial en remplacement du « Chêne Bénit » abattu en 1839, se comportent comme des « Silènes », particulièrement en voulant monter sur un âne.
En réalité, les gens de l’époque n’ont retenu que la critique très anticléricale du peintre et n’ont jamais vu, jusqu’à ces dernières années, que le « blasphème », très bien analysé par Proudhon, n’était pas forcément du côté de Gustave Courbet et du « Chien mythique » qui n’a de cesse d’aboyer l’horreur du spectacle devant la « Vierge au Raisin » !

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A présent, il s’agit de comprendre comment le peintre de Flagey – Ornans a pu assimiler, peut-être malgré lui quelquefois, jusqu’à la faire transparaître dans son œuvre, cette imprégnation à la fois religieuse et mythique, voire ésotérique où est pressenti cet « Esprit de Liberté » que préalablement il avait acquis pour l’essentiel au contact de son grand-père Oudot, « révolutionnaire » et anticlérical, et aussi de certains prêtres aux idées libérales ; cet « Esprit de Liberté » trouva son épanouissement grâce à une fréquentation de membres de ces sociétés secrètes ou philosophiques et humanistes qui l’entouraient, notamment de celles qui allaient déboucher sur les Carbonari.

​La société secrète des « Bons Cousins Charbonniers », initiatrice des Carbonari, trouve donc ses origines, semble-t-il, dans une région toute proche, bordée par cette même rivière mythique qu’est la Loue, dans la « Forêt de Chaux » où abondent les « Chênes ». Nous comprenons ainsi le pourquoi de cet acharnement à justifier la « Nature » de la statue mariale du « Chêne » de la Malcôte, à Maisières, poussant en bordure de Loue, statue faite en « terre à Chêne », en terre argileuse du village spécialisé en la « matière », en terre d’Étrepigney, village situé dans cette même forêt.

5 - Courbet et les « Gens des Bois »
A. Cécile Mille - Journet, la Voyante
B. La Tradition des Carbonari
C. Des Carbonari …
6 - Courbet et la Terre – Mère
A. Les Fruits de la Terre – Mère
B. Buchon, Courbet et les Saints « Naturalistes »
  • Saint Théodule
  • Saints « Tertiaires » de Saint François et Juliette Courbet 
  • Culte de Saint Roch et du Roquet : la « Rencontre » de Montpellier
  • Tapisserie du Tiers-Ordre : don de Juliette Courbet à l’hôpital Saint-Louis d’Ornans
« le Retour de la Conférence », « Bons Cousins Charbonniers », Cécile Mille-Journet, famille Ordinaire, Maisières, carbonari, « l’Atelier du Peintre », chasseur, chien psychopompe, « l’Enterrement à Ornans », « Forêt de Chaux », « Vierge du Vieux Chêne », « les Saints Naturalistes », « Tiers-Ordre », Juliette Courbet, Roch, « la Rencontre ».
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​Au moment de la coupe du « vieil arbre bénit », nous sommes en 1839, Cécile Mille, la « Voyante » de Notre-Dame-du-Chêne, est morte depuis quatre ans, dans la discrétion la plus totale sur les événements de 1803, discrétion qui restera d’ailleurs chez ses descendants ; elle avait épousé à l’église d’Ornans, le 22 juin 1813 (mariage civil le 8 mai 1813 à la mairie de Maisières), Jean-Claude Journet, domestique comme elle dans une famille de cultivateurs du château d’Ornans : celui-ci, hasard de l’histoire, portera donc le même nom que le « carbonaro », disciple de Fourier, peint par Courbet, Jean Journet. Le couple, domicilié aux Granges-Martin (une partie de sa descendance y vivra jusqu’au milieu du 20e siècle), ferme située sur le territoire de Cléron (mais paroisse de Scey-en-Varais), sur la route du Château Saint-Denis, très proche de Maisières, est donc voisin de la maison des Ordinaire, d’autant que celle, natale, de Cécile Mille se trouve juste en face, face aussi à la Grange-du-Chavot.

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Il est donc probable que Gustave Courbet a passé devant cette ferme et qu’à partir de l’enquête canonique, demandée par le cardinal Mathieu en 1844, qu’il avait connaissance des « faits passés » et pourtant occultés volontairement par Cécile durant toute sa vie.
Le R.P. Montfortain Sibold, que nous résumons dans ces chapitres, a publié, à Notre-Dame-du-Chêne, en 1989, pour le bicentenaire de sa naissance, « Cécile Mille, 1789-1835, Vie et Descendance » ; il a très bien étudié et décrit, à l’époque de la « Voyante », à la fois la Vie de la famille Mille et les mentalités du village de Maisières, celles des principales familles, notamment celles des Ordinaire qui accueillent Courbet, familles dont plusieurs noms apparaissent au niveau des « acteurs » de l’« Enterrement à Ornans », s’ouvrant sur les ascendants et descendants et analysant les idées religieuses, sociales et politiques de chacun : « L’histoire révolutionnaire du Chavot est capitale pour une meilleure connaissance de l’enfance mouvementée de Cécile Mille », écrit-il ...
Nous nous penchons ensuite sur la « Révélation », en 1803, de la statue de la « Vierge au Raisin », en analysant les moindres détails à la fois de l’enquête diligentée par le Cardinal Mathieu en 1844, et du récit même des historiens qui ont repris les témoignages ; nous remarquons alors qu’il existe, chez les acteurs de l’ouverture du « Tronc du Chêne », de troublants gestes et outils symboliques rappelant les rites et rituels de la société secrète des Bons Cousins Charbonniers en « Forêt de Chaux », d’où est justement issu le « Vannier Marchandeau » qui ouvre le cœur de l’« Arbre sacré » : la Famille Pasteur d’Arbois fera partie des initiés de cette société inquiétée en 1851, alors que Louis a suivi les cours de Flageoulot, un des maîtres de Courbet ! 

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​De nombreux historiens, s’appuyant sur des documents rares mais réels, affirment que cette société secrète, qui vénérait à la manière de Saint Roch, un Saint Patron du moyen-âge, Thibaud, l’« Ermite - Forestier et Pèlerin » par excellence qui mourra à l’ermitage de Sayanega, en Italie, a initié celle des « Carbonari » qui s’est épanouie en Italie justement, puis est revenue en France, porteuse de « Nouvelles Idées Sociales ». Gustave Courbet a fréquenté ces carbonari et leurs « Pensées », les a peints et peut-être même en a fait le thème principal de sa Peinture à Clés, « l’Atelier du Peintre », que nous analysons sous cet angle. L’on y voit entre autres Napoléon III et Garibaldi, divers symboles échangés « secrètement », dont la « Tête de Mort » que Courbet avait déjà soulignée dans une copie d’un Saint Jérôme de Le Guerchin, la « Croix de Saint-André », omniprésente dans les scènes de chasse et dans l’« Enterrement à Ornans » et naturellement les « éternels Chiens psychopompes ». Retenons toutefois que la base de ces rites reste la « Forêt » avec ses « Chasses », ses « Ventes », ses « Sentiers du Guêpier », ses Silences et Secrets et un « Arbre Sacré », le plus souvent abritant une « Vierge », le « Chêne » … 

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​A titre de comparaison, nous soumettons au lecteur, le texte du poème de Max Buchon, La Vierge du Vieux Chêne, que Courbet a magnifié par sa lithographie, pour conclure sur l’identité d’un culte marial, associé à la Forêt primitivement « Nourricière ». Ce culte marial aussi « Vigneron », qui côtoie celui d’autres Saints, par rapport aux fruits de la Terre - Mère, dans notre région, est, depuis toujours, le résultat d’une sublimation, d’une reprise christianisée des cultes de l’antiquité en Europe, Sainte Reine présente à Chantrans ou dans son « Chêne » à Alaise, Saints « du Pain et du Vin », Grat, Vincent, Vernier associé à Isidore, Théodule présent à Lods mais aussi à la Tour-de-Peilz, Saints « Naturalistes » associés à la « « Force de la Nature », représentée notamment par le « Chêne - Robur », point de départ d’une véritable chaîne alimentaire et par le « Cep » ou la « Grappe » !
Il reste un thème mystérieux, voire « secret » que Gustave Courbet, « Robuste », portant son baluchon comme un « Pèlerin » ou un « Vagabond », a développé sans vraiment le dévoiler totalement, thème qui apparaît dans la « Rencontre » de Bruyas à « Montpellier », où nous retrouvons le « Chien », le « Roquet » qui guérit de la peste le « Montpelliérain » Saint Roch, « Pèlerin » en Italie, en le nourrissant de « Pain ». Ce thème est associé à sa sœur, Juliette Courbet, qui faisait partie « secrètement » du Tiers-Ordre de Saint-François et fit don d’une tapisserie tout aussi mystérieuse à comprendre à l’hôpital Saint-Louis d’Ornans.


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​Gustave Courbet, dans la « Rencontre » est un « Marcheur », à la manière de Saint Roch, dont les membres supérieurs et inférieurs puisent leurs capacités, comme le « Chêne – Robur », dans les Forces Telluriques et Aériennes. Le peintre est en son « Pays des Chênes » et des « Abris » protecteurs des premiers humains, qui, quittant progressivement leurs grottes et se sédentarisant avec la pratique agricole, se nourrissaient encore des fruits de cet arbre, premier « Arbre à Pain ». En cela, le « Chien » primitif domestiqué par le « Chasseur », initialement « Marcheur » comme Saint Georges « Traceur de Sillons », et donc aussi par l’Agriculteur pour sa garde, est bien devenu, chez Saint Roch, le « Chien de Vie », remplaçant effectivement le symbole de la cueillette de survie, repris dans la mythologie antique du « Chêne ».


7. Courbet et le « Pays des Chênes et des Baumes »
A. Les Forces souterraines et vitales
B. Les Mains - Branches et les Pieds – Racines
​Baume, Balma, falaise, « Robur », Flagey, chien de chasse, Orion, « Chêne de Vercingétorix », Alésia, César, « le Rétameur », Pascal Reilé, « Le Retour de Conférence », « l’Atelier du Peintre », « Notre-Dame-du-Chêne », raisin, église de Saules, Baume-les-Dames, Main.
​Le « Chêne » est donc, dans toutes les civilisations, porteur de « Mythes » et d’un ensemble symbolique liés avant tout à sa « Force », qui le conduit à présider aux manifestations du « Sacré » et de l’« Esprit d’Indépendance », notamment dans la civilisation celtique. Cela a été bien perçu par Gustave Courbet et moins bien par les analystes : le « Chêne de Flagey » préside une scène de « Chasse », rappelant le mythe d’Orion, où le « Fort » poursuit le « Faible » pour le dévorer. Ainsi le « Chêne de Vercingétorix » souligne encore davantage l’engagement et le choix politique du Maître d’Ornans, devant le « césarisme » napoléonien qui a pris le site d’Alésia, à Alise-Sainte-Reine, au nom « monarchique », comme emblème impérial. La peinture du « Rétameur », travaillant au pied d’un « Chêne », prend alors, chez Courbet, une autre dimension et devient l’expression d’une révolte et d’une revendication car l’« étamage » est une invention de l’Alésia gauloise, selon les écrivains antiques !
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​Mais Courbet va bien au-delà au niveau de la symbolique du « Chêne » ; il l’associe, comme son maître le « Père Beau », à la « Vigne », aux « racines profondes » qui poussent sous les « cavités » des falaises : l’« Excavation » du Chêne au profit du logement d’une statue d’une « Vierge au Raisin » est identique au « Baumes » qui conduisent aux « profondeurs aveugles » de la Terre – Mère.
Nous rencontrons ainsi l’analyse originale de notre ami, l’hydrogéologue Pascal Reilé, faite dans ses « Parcours Initiatiques », spécialement dans son cheminement et sa découverte des correspondances entre le tableau « Le Retour de la Conférence » et le monde religieux qui entoure le pèlerinage à Notre-Dame-du-Chêne : il rejoint notre propre analyse faite depuis la fin des années 1990. En 2005, nous avions commenté une visite de l’église de Saules où nous retrouvons toute la symbolique du « Chêne de la Vierge au Raisin » en insistant sur l’épisode rocambolesque du « Retour de la Conférence ».

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​Par contre nous n’avions pas souligné l’omniprésence des « Falaises – Balma » de la Vallée de la Loue en arrière plan ; or Pascal Reilé est le spécialiste des « Profondeurs Initiatiques et Mystérieuses » : nous avons pris appui sur son analyse des « Trouées – Balma » pour développer d’autres analyses analogiques, liées à des mythologies antiques et chrétiennes traitant en corollaires toujours des mêmes thèmes, l’« Aveuglement », la « Voyance » et la « Main - Guide », repris par l’artiste dans son  « Atelier du Peintre » ou dans sa « Signature » au fond d’une « Baume » ! Apparaît alors, parmi les Saint(e)s invoqué(e)s pour les « Yeux aveuglés », une « Clarisse » …



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Courbet, le Chien, le Chêne et le Raisin
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La deuxième partie : La "Femme" au "Pays des Baumes"

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La "Femme" au "Pays des Baumes"
© Yves Messmer 2009/2018.
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